mardi 2 février 2010

Les CE1 vont au cinéma

Le 02 février, les CE1 sont allés au cinéma pour voir un film intitulé "les contes de l'horloge magique". Voici la bande annonce.






Résumé :
Dans la nuit, au sommet d’une grande horloge, s’animent chacun leur tour trois petits automates : un singe agile, une jolie danseuse et un bouffon acrobate, mus par de savants mécanismes. Nina, la petite fille de l’horloger, se met à rêver. La voici petite chanteuse des rues. Et ballerine amoureuse d’un petit soldat de plomb. Et princesse à la recherche de son beau chevalier perdu dans la forêt enchantée. De cambriolage en attaque de château fort, de sirène en dragon, l’aventure ne s’arrête jamais... comme les aiguilles d’une horloge.
L'idée du film :
C'est au Forum des images, devant un public d'enfants, que l'idée de ce film est née. Au printemps 1998, le pianiste et compositeur Jean-Marie Sénia était venu accompagner en improvisation deux films de Stanislas Starewitch : LA PETITE CHANTEUSE DES RUES et L'HORLOGE MAGIQUE. Dans la salle obscure, l'oreille attentive et le regard passionné des jeunes spectateurs redonnaient soudain une vie toute neuve à la petite héroïne et à ses compagnons de bois et de chiffon. De toute évidence, les images anciennes et muettes n'avaient rien perdu de leur fraîcheur ni de leur mystère. Quelques notes de musique avaient suffi à l'horloge des rêves pour se remettre en marche. Les personnages, après des années de silence et d'oubli, semblaient mus par un désir irrépressible de jouer.Après leur projection au Forum des images, les films devaient regagner leurs boîtes, jusqu'à la prochaine invitation d'une cinémathèque ou d'un festival. La sonorisation de LA PETITE PARADE de 1929 de Lévine n'ayant pas encore été retrouvée, et la musique de Paul Dessau pour L'HORLOGE MAGIQUE n'accompagnant le film qu'en concert, les films restaurés sur copie unique et muette avaient une audience restreinte. De Ladislas Starewitch, père de la ciné-marionnette et génial devancier de Ray Harryhausen (JASON ET LES ARGONAUTES), de Peter Lord (WALLACE ET GROMIT) et de Tim Burton (L'ETRANGE NOËL DE MONSIEUR JACK), on ignorait toujours les chefs-d'œuvre des années 1920, l'apogée de son art.Pour rendre ce patrimoine accessible au spectateur d'aujourd'hui, il fallait donc lui inventer une nouvelle vie. Autour de cette idée, se sont réunis Léona-béatrice Martin-starewitch, petite fille du réalisateur, Gebecka Films et le Forum des images. L'extrême cohérence de l'univers du créateur rendait possible la production d'un long métrage réunissant plusieurs de ses œuvres. Naturellement, LA PETITE PARADE est venue rejoindre LA PETITE CHANTEUSE DES RUES et L'HORLOGE MAGIQUE. La présence d'un personnage commun aux trois films, une petite fille interprétée par Nina Star, permettait d'imaginer une continuité à l'ensemble. Les choix artistiques et techniques successifs qui ont présidé à la production des CONTES DE L'HORLOGE MAGIQUE, ont découlé logiquement de ce parti pris de départ. Musique, texte de narration et séquences additionnelles relèvent d'une priorité donnée à la fiction pour permettre au public d'aujourd'hui, enfants comme adultes, d'entrer de plain-pied dans l'imaginaire de Starewitch.Un hommage à StarewitchLES CONTES DE L'HORLOGE MAGIQUE sont un hommage à Starewitch. Ils se fondent sur le travail d'inventaire historique et la restauration méthodique de l'œuvre originale. En restant fidèle à l'esprit original, cela a permis de donner une place juste à l'interprétation contemporaine. De même, il a été possible de lier restitution d'une musique et d'une narration.Le choix d'une filière vidéo, consistant à numériser les courts-métrages originaux pour les traiter à la palette graphique, est apparu le plus conforme à ce projet.La narrationLe film vise aussi bien un public d'adultes que d'enfants. Mais avant 8 ans, un jeune spectateur n'a pas la maîtrise suffisante de la lecture pour comprendre les intertitres. Les trois courts-métrages comportant plus de 120 intertitres, le parti a été adopté de supprimer l'ensemble de ces cartonsb pour les remplacer par la voix d'un narrateur. Charlie Chaplin avait lui-même adapté son chef-d'œuvre LA RUEE VERS L'OR suivant ce principe. La voix de Rufus à la fois proche, chaleureuse et mutine, espiègle et lunaire accompagne, dans ses différents registres le récit des CONTES DE L'HORLOGE MAGIQUE.Séquences additionnellesLe rôle confié aux séquences additionnelles était de ménager des transitions entre les contes, afin de maintenir l'attention du spectateur en éveil jusqu'au générique final. Une trame narrative très simple a alors été choisie. Elle suggère trois petits personnages qui exécutent un petit tour devant nos yeux. Leurs numéros respectifs annoncent à chaque quart d'heure un nouveau conte, un nouveau rêve. Pour ne pas les confondre avec les images aditionnelles, celles de Starewitch ont été retravailées à la palette graphique dans un procédé rappelant la peinture animée.Retouche numérique sur les images de StarewitchLa suppression des cartons a nécessairement accéléré le rythme des films. Elle a nécessité de façon ponctuelle une intervention sur le montage, ainsi que quelques trucages. Ces opérations sont restées les plus discrètes possibles, par respect de l'œuvre.En revanche, la mise en couleur résulte d'un parti pris artistique. Si, à l'origine, les négatifs des films étaient en noir et blanc, les copies, elles, étaient entièrement colorisées, selon la volonté expresse de Starewitch, par des traitements chimiques ou l'application de plusieurs couleurs différentes sur une même image. La musiqueParmi les musiques originales composées à l'époque du cinéma muet pour les films de Starewitch, quelques-unes seulement sont parvenues jusqu'à nous. La partition de Paul Dessau pour L'HORLOGE MAGIQUE est l'une des rares exceptions. Pourtant, l'idée de restituer cette œuvre musicale à son film d'origine a été écartée d'emblée. LA PETITE CHANTEUSE DES RUES et LA PETITE PARADE étant par ailleurs privés de musique, plutôt que de juxtaposer des univers sonores différents, le choix a été au contraire de confier la musique à un seul compositeur. La musique des CONTES DE L'HORLOGE MAGIQUE contribue ainsi fortement à donner au spectateur la sensation qu'un récit, un fil rouge, traverse en filigranne les trois contes. Le choix de Jean-Marie Sénia s'est imposé naturellement en raison de son intimité avec le cinéma muet en général et les films de Starewitch en particulier, et la palette de ses affinités musicales qui lui permet de révéler, par un jeu de références permanent, les multiples facettes de l'univers du créateur : chanson des rues, gigue endiablée…

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